 
  
 
  
 
  « A mon Père …»
 
  
 
  Cette photo date
  d'octobre/novembre 1939
  et a été prise à Stelen.
   2ème Chasseur à Pied IIIème 
  Bataillon 11ème Cie
   Une partie de mon groupe 
  (peloton du Sous Lt Cuvelier Adj 
  Géradon, Sgt Maillard)
   Debout (de g à dr) Vandamme (cl.35)
  Caporal X, Catrain, Prévot, Caporal 
  Overstijns, Kinet (tué le 28/5/40),
  Sgt Maillard (tous de la cl. 38), 
  Charlet (cl.35)
  Je n'ai pas de souvenir des noms des 
  2 soldats accroupis. 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
   
 
 
  
 
  La
  nuit
  du
  17
  au
  18
  mai
  se
  passa
  sans
  incident. 
  Au
  petit
  matin,
  après
  avoir
  pris
  un
  peu
  de
  repos,
  nous 
  reprîmes
  notre
  marche
  entrecoupée
  de
  haltes.
  Nous 
  étions
  déployés
  en
  file
  indienne
  de
  part
  et
  d’autre
  des 
  routes
  que
  nous
  empruntions.
  Après
  3
  ou
  4
  heures 
  de
  marche,
  nous
  étions
  fatigués
  et
  non
  ravitaillés, 
  notre
  retraite
  était
  de
  plus
  en
  plus
  pénible.
  Il
  y
  avait 
  déjà
  un
  ou
  deux
  soldats
  du
  groupe
  qui
  manquaient
  à 
  l’appel.
  La
  colonne
  éprouvait
  toujours
  plus
  de 
  difficultés
  à
  se
  remettre
  en
  route
  après
  chaque
  halte 
  malgré
  que
  nous
  craignions
  tous
  d’être
  rattrapés
  par 
  l’ennemi !
  Vers
  midi,
  nous
  arrivâmes
  en
  vue
  d’
  Alost
  .
  Nous 
  apercevions
  des
  fumées
  épaisses
  au
  loin.
  Pour 
  atteindre
  Alost,
  nous
  devions
  emprunter
  une
  route
  à 
  découvert,
  direction
  Nord-Ouest.
  C’est
  là
  que
  nous 
  essuyâmes
  quelques
  coups
  de
  fusils
  tirés 
  certainement
  par
  des
  tireurs
  isolés.
  Il
  ne
  fallait
  que 
  cela
  pour
  semer
  le
  désordre
  dans
  la
  colonne.
  Ce
  fut 
  une partie de chacun pour soi indescriptible.
  Nous
  
  
  arrivâmes
  malgré
  tout
  à
  hauteur
  d’Alost. 
  Tous
  les
  bâtiments,
  toutes
  les
  maisons
  étaient
  en
  feu 
  au
  bord
  de
  la
  Dendre.
  Nous
  devions
  la
  traverser
  en 
  empruntant
  un
  pont
  heureusement
  intact.
  Après
  le 
  pont,
  nous
  entrâmes
  directement
  dans
  la
  ville 
  désertée
  de
  ses
  habitants
  qui
  s’étaient
  soit
  réfugiés 
  dans
  leurs
  caves
  ou
  qui
  avaient
  évacué.
  Nous
  y 
  avons
  de
  nouveau
  essuyé
  quelques
  coups
  de
  feu
  qui 
  venaient
  d’on
  ne
  sait
  où.
  Nous
  ne
  savions
  pas
  où 
  nous
  devions
  nous
  placer
  pour
  nous
  protéger.
  Nous 
  sommes
  restés
  un
  certain
  temps
  en
  attente
  à
  la
  sortie 
  d’Alost en dehors de la grand-route.
  A
  la
  nuit
  tombée,
  nous
  avons
  logé
  dans
  des 
  granges,
  sur
  de
  la
  paille.
  Nous
  avions
  faim.
  Le 
  ravitaillement ne suivait guère…
  Dans
  la
  journée
  du
  19
  mai,
  il
  fallut
  de
  nouveau
  se 
  remettre
  en
  route
  pour
  une
  nouvelle
  étape.
  Dans
  la 
  soirée,
  nous
  arrivâmes
  dans
  un
  village
  du
  nom
  de 
  Semmerzake
  .
  Nous
  n’avions
  aucune
  notion
  de
  la 
  situation
  de
  ce
  patelin.
  C’est
  quelques
  jours
  plus
  tard 
  que
  nous
  apprîmes
  que
  nous
  nous
  trouvions
  à 
  environ
  1km
  à
  l’Est
  de
  l’Escaut.
  Nous
  devions 
  occuper
  un
  fortin
  en
  béton
  en
  avant
  de
  la
  3ème
  ligne 
  de
  défense
  que
  constituait
  l’Escaut.
  Il
  y
  avait
  bien 
  quelques
  maisons
  à
  50
  mètres
  du
  bunker,
  mais 
  plusieurs
  étaient
  vides
  de
  leurs
  habitants.
  Sinon, 
  nous
  n’avions
  rien.
  Nous
  avions
  abandonné
  nos 
  bagages personnels dans une étable dans le village.
  Nous
  sommes
  restés,
  isolés,
  pendant
  cinq
  jours 
  dans
  ce
  fortin.
  Le
  lieutenant
  passait
  une
  fois
  par
  jour 
  pour
  nous
  encourager.
  Une
  corvée
  allait
  chercher
  la 
  
 
  nourriture
  au
  PC
  de
  la
  Compagnie
  qui
  se
  trouvait
  à 
  150 m de l’endroit que nous occupions.
  Parlons
  de
  et
  endroit
  duquel
  nous
  surveillions
  une 
  route
  où
  personne
  ne
  passait,
  endroit
  au
  bord
  de 
  cette route bordée d’un côté d’un bois, 
  de
  l’autre
  d’une
  prairie
  en
  monticule.
  Nous
  aurions 
  pu
  être
  attaqués
  de
  tous
  côtés
  avant
  d’avoir
  espéré 
  faire un geste de défense !!
  Nous
  étions
  donc
  coupés
  de
  tout,
  sans
  aucune 
  nouvelle,
  sauf
  les
  bobards
  que
  les
  hommes
  de 
  corvée
  avaient
  appris
  lors
  de
  leurs
  missions.
  C’est 
  bizarre,
  mais
  vivre
  ainsi,
  en
  dehors
  de
  tout,
  nous 
  avait
  fait
  perdre
  la
  notion
  du
  temps
  qui
  passe
  …
  Nous 
  étions
  encore
  dix,
  nous
  avions
  perdu
  trois
  unités 
  depuis
  le
  début
  de
  la
  guerre,
  surtout
  entre
  Vilvorde
  et 
  Alost. 
  Le
  24
  mai
  au
  matin,
  vers
  8
  heures,
  nous
  recevions 
  l’ordre
  de
  nous
  apprêter
  pour
  une
  nouvelle
  étape. 
  Nous
  marchâmes
  jusqu’au
  PC
  de
  la
  Compagnie
  et 
  après
  rassemblement,
  nous
  reprîmes
  notre
  marche. 
  Toujours
  le
  même
  scénario
  :
  en
  file
  indienne
  de
  part 
  et
  d’autre
  de
  la
  chaussée.
  Nous
  longions
  l’Escaut. 
  Au 
  premier
  pont
  rencontré,
  on
  nous
  fit
  traverser
  le
  cours 
  d’eau, direction l’ouest.
  En
  ce
  qui
  me
  concrne
  (
  je
  ne
  vous
  ai
  pas
  encore 
  parlé
  beaucoup
  de
  moi
  ),
  j’étais
  très
  mal
  en
  point
  car 
  je
  souffrais
  de
  dysenterie.
  A
  tout
  moment,
  je
  devais 
  m’arrêter,
  j’étais
  malade,
  je
  me
  traînais.
  A
  bout
  de 
  force,
  je
  fus
  obligé
  d’abandonner
  mon
  groupe.
  Je
  fus 
  recueilli
  par
  une
  unité
  de
  ravitaillement.
  Je
  montai 
  dans un camion et fourbu je m’endormis. 
  Lorsque
  je
  me
  réveillai,
  j’étais
  dans
  une
  grande 
  salle.
  On
  me
  dit
  que
  j’avais
  dormi
  une
  journée
  entière 
  !
  On
  me
  soigna
  et
  je
  mangeai.
  J’étais
  au
  milieu
  de 
  soldats
  que
  je
  ne
  connaissais
  pas,
  mais 
  francophones en majorité.
  J’essayai
  de
  questionner
  pour
  me
  renseigner
  sur 
  l’endroit
  où
  je
  me
  trouvais.
  Les
  réponses
  que
  j’obtins 
  étaient
  méfiantes,
  évasives.
  Me
  prenait-on
  pour
  un 
  espion
  ?
  Une
  chose
  était
  certaine,
  là-bas,
  on
  ne 
  manquait
  de
  rien.
  On
  ne
  mangeait
  pas
  mal
  et
  on 
  pouvait se reposer calmement.
  J’avais
  fait
  part
  de
  mon
  intention
  de
  rejoindre
  mon 
  unité.
  On
  me
  le
  déconseilla
  en
  me
  disant
  d’attendre 
  encore
  un
  jour
  que
  je
  sois
  bien
  guéri.
  Le
  lendemain, 
  c’était
  un
  dimanche,
  vers
  8
  ou
  9
  heures
  du
  matin, 
  nous
  fûmes
  arrosés
  de
  bombes
  incendiaires. 
  Aucune 
  de
  celles-ci
  n’atteint
  la
  salle
  où
  j’étais.
  Heureusement, 
  mais
  nous
  nous
  demandions
  si
  cela
  n’allait
  pas 
  recommencer...
 
 
 
 
   
 
  
  
 
  Je
  dirai
  «ma
  campagne
  des
  18
  jours»
  parce
  qu’elle
  est 
  spéciale. 
  Ce
  matin
  du
  10
  mai
  égrena
  ses
  heures
  sous
  un
  soleil 
  bienfaisant.
  Nous
  attendions
  les
  instructions.
  Elles 
  arrivèrent
  au
  début
  de
  l’après-midi
  :
  nous
  devions 
  rejoindre
  la
  route
  qui
  menait
  à
  Ninove
  et
  nous
  placer
  de 
  part
  et
  d’autre
  de
  la
  chaussée
  le
  plus
  possible
  à
  l’abri 
  des
  regards.
  C’est
  là
  que
  nous
  eûmes
  la
  surprise
  de 
  voir
  passer
  devant
  nous
  quelques
  véhicules.
  C’étaient 
  des
  voitures
  tout
  terrain
  à
  déplacement
  rapide, 
  chargées
  de
  soldats
  britanniques.
  Ce
  seront
  d’ailleurs 
  les seuls que nous verrons durant les 18 jours.
  Nous
  attendions
  camouflés
  au
  bord
  de
  la
  chaussée. 
  Nous
  vîmes
  apparaître
  au
  loin
  des
  autobus
  (tous
  les 
  mêmes,
  il
  s’agissait
  d’autobus
  de
  la
  région
  bruxelloise 
  surmontés
  de
  pancartes
  publicitaires).
  On
  nous
  fit 
  embarquer
  dans
  ces
  véhicules
  et
  nous
  voilà
  partis
  pour 
  une destination inconnue.
  La
  colonne
  roulait
  prudemment
  et
  lentement.
  Bientôt,
  la 
  nuit
  tomba.
  Nous
  n’avions
  aucune
  idée
  de
  l’endroit
  où 
  on
  nous
  emmenait
  ni
  des
  évènements
  qui
  se
  passaient 
  sur la première ligne de défense.
  Notre
  périple
  prit
  fin
  pendant
  la
  nuit.
  On
  nous
  débarqua 
  à
  
  Wespelaar
  
  .
  Nous
  étions
  à
  l’orée
  d’un
  bois
  avec 
  devant
  nous
  des
  pâturages.
  Ce
  n’est
  que
  le
  matin
  que 
  nous
  aperçûmes
  au
  loin
  les
  premières
  habitations
  : 
  elles
  étaient
  au
  moins
  à
  300
  mètres.
  Le
  lieutenant
  qui 
  nous
  avait
  désigné
  l’emplacement
  que
  nous
  devions 
  occuper,
  nous
  avait
  donné
  les
  objectifs
  à 
  particulièrement
  surveiller.
  Ensuite,
  nous
  avions 
  construit un abri avec des branchages.
  Pend
  
  ant
  les
  trois
  premiers
  jours,
  il
  ne
  se
  passa 
  rien.
  Mais,
  de
  temps
  en
  temps,
  on
  entendait
  au
  loin 
  gronder
  le
  canon.
  Sinon,
  aucune
  nouvelle
  ne
  filtrait
  sur 
  la situation des belligérants.
  Un
  beau
  matin,
  nous
  reçûmes
  la
  visite
  d'un
  aumônier.
  Il 
  était
  accompagné
  par
  l'ordonnance
  du
  lieutenant.
  Il 
  bénit
  le
  groupe
  et
  donna
  la
  communion
  à
  ceux
  qui
  le 
  désiraient.
  La
  nuit
  tomba.
  L'artillerie
  se
  mit
  à
  tirer.
  Cela
  n'arrêta
  pas 
  durant
  toute
  la
  nuit.
  On
  entendait
  les
  feuilles
  trembler 
  au-dessus
  de
  nos
  têtes
  à
  chaque
  passage
  d'obus.
  Cela 
  ne cessa qu'à l'aube. 
  Pendant
  la
  nuit,
  j’avais
  été
  envoyé
  en
  patrouille
  avec 
  deux
  hommes
  pour
  inspecter
  ce
  qui
  se
  passait
  devant 
  nous.
  On
  nous
  avait
  donné
  un
  mot
  de
  passe.
  Nous 
  avions
  marché
  trois
  cents
  mètres
  lorsque
  nous 
  rencontrâmes
  un
  militaire.
  Il
  ne
  connaissait
  pas
  le
  mot 
  de
  passe
  !
  On
  ne
  le
  lui
  avait
  pas
  donné
  !
  Il
  nous 
  renseigna
  sur
  le
  chemin
  à
  suivre
  pour
  nous
  rendre
  aux 
  barrières
  de
  protection
  qui
  avaient
  été
  construites 
  pendant la mobilisation. 
  
 
  Nous
  
  
  avons
  marché
  un
  bon
  bout
  de
  temps
  en 
  inspectant
  à
  gauche,
  à
  droite
  dans
  le
  noir.
  Nous 
  n'avions
  rien
  remarqué
  d'anormal.
  Je
  décidai
  donc
  de 
  rebrousser
  chemin
  et
  de
  rejoindre
  notre
  poste
  de 
  défense. Je pus enfin dormir un peu.
  La
  journée
  suivante
  se
  passa
  calmement.
  De
  temps
  en 
  temps,
  on
  entendait
  des
  rafales
  d'armes
  automatiques, 
  des
  tirs
  d'artillerie
  et
  le
  passage
  d'avions
  haut
  dans
  le 
  ciel.
  Au
  crépuscule,
  les
  tirs
  d'artillerie
  reprirent
  comme 
  la
  nuit
  précédente.
  Mais
  au
  milieu
  de
  la
  nuit,
  je
  fus 
  réveillé
  par
  le
  lieutenant
  qui
  m'avertit
  que
  nous
  devions 
  décrocher
  et
  aller
  rejoindre
  une
  grand
  route
  pas
  très 
  éloignée.
  Nous
  abandonnâmes
  de
  suite
  notre
  position 
  et nous rendîmes au lieu indiqué. 
  Nous
  étions
  à
  peu
  près
  les
  derniers
  à
  rallier
  le
  lieu
  de 
  rassemblement.
  La
  colonne
  regroupée,
  nous
  partîmes 
  immédiatement
  partagés
  en
  deux
  files
  de
  part
  et
  d’autre 
  de
  la
  chaussée.
  On
  avait
  beau
  questionner
  les 
  supérieurs,
  c’était
  au
  compte-goutte
  qu’on
  nous 
  répondait. Nous battions en retraite, évidemment.
  La
  troupe
  sans
  bruit
  marchait,
  marchait.
  Le 
  commandant
  et
  les
  lieutenants
  portaient
  leurs
  hommes 
  et nous incitaient à nous dépêcher.
  Nous
  arrivâmes
  à
  hauteur
  de
  
  Vilvorde,
  au
  canal
  de 
  Willebroek
  .
  
  Quelques
  gendarmes
  nous
  firent
  courir 
  pour
  traverser
  le
  canal.
  On
  nous
  disait
  que
  d’ici 
  quelques
  minutes,
  le
  pont
  sauterait.
  Quelle
  débandade 
  !
  C’était
  inimaginable.
  Je
  vois
  encore
  la
  cuisine
  et
  le 
  matériel
  tirés
  par
  des
  chevaux
  au
  milieu
  du
  pont. 
  Pauvres
  bêtes
  !
  Elles
  se
  demandaient
  certainement
  ce 
  qu’on
  leur
  voulait,
  pourquoi
  on
  les
  obligeait
  à
  courir 
  pour franchir ce pont.
  Après
  cette
  péripétie,
  nous
  reprîmes
  notre
  marche 
  pendant
  quelques
  kilomètres
  en
  direction
  d’Alost.
  A
  un 
  moment
  donné,
  on
  arrêta
  la
  colonne.
  C’est
  là
  que
  je
  me 
  rendis
  compte
  que
  c’était
  la
  débâcle
  !
  Des
  unités 
  entières
  passaient
  à
  côté
  de
  nous,
  fuyant
  vers
  l’ouest, 
  encore
  plus
  en
  désordre
  que
  nous
  ne
  l’étions.
  Nous 
  commencions à être très démoralisés…
  Après
  cette
  halte
  de
  deux
  heures
  au
  moins,
  nous
  nous 
  étions
  un
  peu
  reposés.
  La
  colonne
  se
  remit
  en
  route 
  vers
  l’ouest.
  On
  marchait
  quelques
  centaines
  de 
  mètres,
  on
  s’arrêtait
  et
  on
  se
  couchait
  là
  où
  nous
  ne 
  pouvions
  pas
  être
  vus.
  Après
  quelques
  instants,
  on
  se 
  remettait en route.
  C’est
  vers
  six
  heures
  du
  soir
  que
  l’on
  s’arrêta
  pour
  de 
  bon.
  Nous
  apprîmes
  qu’un
  bataillon
  avait
  été
  désigné 
  pour
  rester
  en
  arrière-garde
  afin
  de
  protéger
  notre 
  retraite. 
  
 
  Je
  reprenais
  peu
  à
  peu
  des
  forces.
  Il
  faisait
  toujours 
  aussi
  beau,
  et
  le
  27
  mai
  au
  matin,
  je
  décidai
  de
  tenter
  de 
  rejoindre
  mon
  unité.
  Je
  suis
  donc
  reparti
  avec
  armes
  et 
  bagages
  pour
  l’aventure.
  Je
  me
  dirigeai
  vers
  l’Est
  où
  on 
  entendait
  des
  coups
  de
  feu.
  Je
  n’ai
  plus
  aucune
  idée 
  des
  kilomètres
  que
  j’ai
  pu
  marcher.
  En
  cours
  de
  route,
  je 
  rencontrai
  des
  militaires
  isolés
  qui,
  comme
  moi, 
  essayaient
  de
  rejoindre
  leur
  unité.
  Je
  les
  questionnai 
  pour
  savoir
  s’ils
  ne
  pouvaient
  pas
  me
  renseigner,
  mais 
  peine
  perdue.
  Je
  vis
  en
  chemin
  des
  détachements 
  d’artillerie
  avec
  quelques
  pièces
  mises
  en
  batterie
  avec 
  des
  tas
  d’obus
  à
  proximité.
  On
  m’y
  apprit
  que
  des 
  Chasseurs
  à
  Pied
  se
  trouvaient
  à
  quelques
  kilomètres 
  en avant, tout cela sans trop de précision.
  Je
  continuai
  donc
  toujours
  en
  avant,
  avec
  l’espoir
  de 
  rencontrer
  des
  militaires
  de
  ma
  division.
  Je
  marchai
  au 
  moins
  jusqu’à
  midi
  quand
  je
  fus
  renseigné
  sur
  l’endroit 
  où
  se
  trouvait
  le
  2ème
  Chasseur
  à
  Pied.
  Je
  me
  dirigeai 
  vers
  l’endroit
  qu’on
  m’avait
  désigné
  et
  à
  un
  moment 
  donné,
  on
  me
  montra
  où
  je
  devais
  me
  rendre 
  exactement
  pour
  rejoindre
  ma
  Cie.
  Vers
  deux
  heures, 
  j’étais au PC. J’appris ainsi que j’étais arrivé à 
  Nevele
  .
  Le
  Commandant,
  les
  lieutenants
  et
  le
  personnel 
  administratif
  de
  la
  Cie
  se
  trouvaient
  là
  .
  Je
  fus
  reçu 
  comme
  un
  faux
  frère
  qui
  avait
  abandonné
  ses
  amis. 
  Mieux,
  si
  je
  n’étais
  pas
  rentré,
  j’aurais
  été
  renseigné 
  comme
  
  déserteur.
  J’avais
  beau
  expliquer
  mon
  cas,
  rien 
  n’y
  fit
  !
  On
  me
  donna
  l’ordre
  de
  suivre
  l’ordonnance
  du 
  lieutenant
  qui
  allait
  se
  charger
  de
  me
  mettre
  sur
  la
  route 
  pour
  rejoindre
  mon
  groupe.
  Je
  suivis
  les
  instructions 
  reçues
  et
  une
  dizaine
  de
  minutes
  plus
  tard,
  j’avais 
  réintégré
  mon
  peloton
  qui
  avait
  pris
  position
  dans
  un 
  champ,
  pas
  trop
  mal
  protégé,
  ce
  qui
  permettait
  de
  voir 
  ce qui se passait à l’avant. 
  De
  temps
  à
  autre,
  des
  shrapnels
  
  explosaient
  au-
  dessus
  de
  nos
  têtes,
  entraînant
  la
  dispersion
  de
  fumée 
  noire
  suivie
  d’une
  pluie
  de
  cendres
  qui
  s’abattait 
  heureusement
  sans
  dommage
  sur
  nous
  et
  aux 
  alentours.
  Cela
  dégageait
  une
  odeur
  désagréable.
  Nous 
  nous
  demandions
  ce
  qui
  allait
  finir
  par
  nous
  tomber
  sur 
  la
  tête
  et
  pourtant,
  autour
  de
  nous,
  rien
  ne
  bougeait.
  On 
  ne voyait rien !
  Vers
  16h30,
  sur
  notre
  droite,
  des
  coups
  de
  feu 
  retentirent,
  puis
  au
  loin
  des
  cris
  sauvages
  comme
  si
  on 
  se
  battait
  puis
  on
  implorait
  la
  pitié.
  C’est
  à
  ce
  moment-là 
  que
  l’ordonnance
  du
  lieutenant
  nous
  intima
  de
  rentrer 
  d’urgence
  au
  PC
  de
  la
  Cie.
  On
  prenait
  les
  précautions 
  nécessaires. 
  
 
  Lorsque
  nous
  y
  arrivâmes,
  les
  cuisines
  et
  les 
  charrettes
  du
  convoi
  étaient
  déjà
  parties.
  La
  Cie
  se
  mit 
  en
  route
  comme
  toujours
  en
  file
  indienne
  sur
  les
  2
  côtés 
  de
  la
  route.
  Cela
  n’allait
  pas
  très
  vite.
  En
  chemin,
  nous 
  apprîmes
  que
  la
  10ème
  Cie
  qui
  était
  sur
  notre
  droite 
  s’était
  rendue
  et
  était
  faite
  prisonnière.
  
  On
  marchait, 
  marchait
  à
  cadence
  moyenne,
  avec
  des
  arrêts
  fréquents 
  dus probablement à ce qui se trouvait devant nous.
  
  A
  la
  nuit
  tombante,
  nous
  fûmes
  continuellement 
  harcelés
  par
  des
  tirs
  d'artillerie
  qui
  
  heureusement
  ne 
  nous
  atteignaient
  pas.
  Notre
  marche
  devenait
  de
  plus
  en 
  plus
  lente,
  nous
  nous
  arrêtions
  de
  plus
  en
  plus 
  fréquemment.
  Les
  soldats
  échangeaient
  des
  paroles
  qui 
  devenaient
  de
  plus
  en
  plus
  pessimistes,
  se
  demandant 
  où
  on
  nous
  emmenait.
  Nos
  chefs,
  Commandant
  de
  Cie 
  en
  tête,
  n’étaient
  pas
  très
  loin
  de
  nous,
  et
  comme
  nous, 
  ils
  étaient
  dans
  l’enfer.
  Lorsqu’on
  faisait
  quelques
  pas 
  dans
  le
  noir,
  si
  on
  entendait
  le
  bruit
  des
  obus
  approcher, 
  vite
  on
  se
  couchait
  visage
  contre
  terre
  sur
  les
  bas
  côtés 
  du chemin.
  On
  aurait
  dit
  que
  les
  tirs
  d’artillerie
  étaient
  de
  plus
  en 
  plus
  nombreux
  au
  fur
  et
  à
  mesure
  que
  l’on
  avançait. 
  Certains
  obus
  éclataient
  pas
  bien
  loin
  et
  on
  entendait
  les 
  débris
  retomber
  sur
  nous,
  certains
  soldats
  se
  plaignaient 
  d’avoir
  été
  touchés.
  On
  n’avançait
  que
  très
  lentement
  et 
  nous
  nous
  arrêtions
  souvent
  :
  cela
  permettait
  à
  certains 
  de sommeiller un peu.
  Dans
  la
  nuit
  noire,
  des
  consignes
  avaient
  été 
  données
  de
  ne
  pas
  allumer
  d’allumettes
  et
  de
  parler
  le 
  plus
  bas
  possible
  pour
  ne
  pas
  nous
  faire
  repérer.
  Au 
  loin,
  nous
  entendions
  une
  cloche
  sonner
  les
  douze 
  coups
  de
  minuit.
  Nous
  n’avions
  aucune
  idée
  de
  l’endroit 
  où nous nous trouvions. 
  Combien
  de
  temps
  se
  passa
  ainsi
  ?
  Je
  ne
  peux
  le 
  dire.
  Mais
  heureusement,
  les
  tirs
  d’obus
  devinrent
  moins 
  nombreux.
  On
  put
  avancer
  plus
  sûrement,
  mais
  la 
  troupe
  était
  fatiguée
  après
  une
  telle
  nuit. 
  Après
  un
  temps 
  plus
  où
  moins
  long,
  on
  nous
  fit
  arrêter.
  L’artillerie
  ne
  tirait 
  plus
  que
  très
  sporadiquement.
  Le
  lieutenant
  vint
  nous 
  rassembler
  et
  nous
  emmena
  dans
  un
  pâturage
  au
  bord 
  d’une
  route.
  Il
  nous
  donna
  des
  
  emplacements
  à 
  occuper,
  à
  aménager
  et
  avec
  un
  objectif
  bien
  déterminé 
  à
  surveiller.
  Je
  fis
  le
  tour
  du
  groupe
  :
  il
  y
  avait
  encore 
  une
  unité
  en
  moins.
  Le
  lieutenant
  retourna
  au
  PC.
  Parmi 
  nous,
  exténués,
  plusieurs
  soldats
  dormaient
  pendant 
  que
  les
  autres
  commençaient
  à
  faire
  des
  trous
  avec
  les 
  pelles d’infanterie dont on disposait. 
 
 
  Le
  jour
  commençait
  à
  se
  lever.
  Nous
  vîmes
  alors
  le 
  lieutenant
  se
  diriger
  vers
  nous
  pour
  nous
  annoncer
  que 
  six
  corps
  gisaient
  inanimés
  au
  beau
  milieu
  de
  la
  route.
  Il 
  croyait bien que parmi eux, il y avait son ordonnance.
  Nous
  allâmes
  sur
  place.
  Le
  spectacle
  était 
  abominable.
  Les
  six
  corps
  étaient
  étendus
  au
  milieu
  du 
  chemin,
  les
  vêtements
  déchirés,
  mutilés
  dans
  leur
  chair, 
  une
  chose
  inoubliable
  !! 
  Tous
  les
  six
  avaient
  été
  tués
  sur 
  le
  coup.
  Un
  obus
  s’était
  écrasé
  au
  milieu
  de
  la
  chaussée 
  en
  pavés.
  Les
  malheureux
  avaient
  eu
  la
  malchance
  de 
  passer
  par
  là
  au
  moment
  précis
  de
  la
  chute
  du 
  projectile.
  Et
  dire
  que
  c’était
  certainement
  un
  des 
  derniers obus qui fut tiré ce 28 mai 1940 ! 
  Nous
  apprîmes
  que
  nous
  nous
  trouvions
  à 
  Ruiselede
  .
  Des
  tranchées
  avaient
  été
  creusées
  au
  bord 
  de
  la
  route.
  Nous
  enveloppâmes
  les
  corps
  séparément 
  dans
  une
  couverture
  et
  nous
  les
  enterrâmes.
  Nous 
  plaçâmes
  à
  chacun
  un
  croix
  fabriquée
  avec
  des 
  planches
  et
  y
  écrivîmes
  les
  noms
  de
  nos
  six
  malheureux 
  compagnons.
  Nous
  étions
  huit
  pour
  faire
  cette
  macabre 
  besogne.
  Il
  nous
  fallut
  presque
  deux
  heures
  pour
  avoir 
  terminé. 
  Le
  lieutenant
  nous
  pressait
  parce
  que
  nous
  devions 
  rejoindre
  ce
  qui
  restait
  de
  la
  Cie
  et
  pourtant
  on
  avait
  les 
  bras
  et
  les
  jambes
  coupés
  après
  ce
  travail
  si
  pénible. 
  Comme
  en
  1914,
  le
  2ème
  Chasseur
  à
  Pied
  avait
  encore 
  payé un lourd tribu à la guerre.
  Nous
  apprîmes
  alors
  que
  l’armée
  belge
  avait
  capitulé 
  à
  4
  heures
  du
  matin
  et
  que
  les
  armes
  s’étaient
  tues
  sur 
  tout
  le
  territoire
  et
  tout
  cela
  sans
  conditions.
  Plusieurs 
  Compagnies
  avaient
  été
  faites
  prisonnières
  entre 
  Vilvorde
  et
  Alost.
  Nous
  appréhendions
  ce
  qui
  allait
  se 
  passer pour nous. 
  Nous
  avions
  repris
  notre
  marche
  à
  l’aventure
  en 
  commentant
  la
  fin
  possible
  des
  six
  braves
  que
  nous 
  avions
  enterrés
  et
  en
  essayant,
  lorsque
  nous
  pouvions, 
  d’approcher
  de
  nos
  chefs,
  de
  savoir
  où
  l’on
  nous 
  conduisait.
  Hélas,
  leurs
  réponses
  étaient
  toujours
  aussi 
  évasives. 
  Nous
  avions
  marché
  au
  moins
  deux
  heures
  quand 
  on
  nous
  fit
  arrêter
  un
  long
  moment.
  Nous
  commencions 
  à
  avoir
  faim
  et
  les
  vivres
  que
  nous
  pouvions
  encore 
  avoir
  en
  réserve
  diminuaient.
  A
  un
  moment,
  on
  nous 
  apprit
  que
  nous
  allions
  nous
  mettre
  en
  route
  et
  que
  nous 
  allions
  défiler
  devant
  les
  soldats
  allemands
  et
  que
  nous 
  devrions
  faire
  ce
  qu’ils
  nous
  demanderaient. 
  Effectivement,
  nous
  avions
  marché
  deux
  à
  trois
  cents 
  mètres
  lorsque
  nous
  rencontrâmes
  une
  colonne 
  motorisée
  allemande
  (quelques
  motos
  mais
  surtout
  des 
  side-cars).
  Les
  soldats
  nous
  enjoignirent
  de
  nous
  défaire 
  de
  nos
  fusils,
  de
  nos
  cartouches
  et
  de
  les
  jeter
  sur
  un 
  tas au bord de la route.
  
 
  Nous
  commençâmes
  alors
  à
  défiler,
  pas
  fiers
  du
  tout, 
  à
  la
  file
  indienne
  devant
  eux.
  Nous
  étions
  examinés 
  chacun
  des
  pieds
  jusqu’à
  la
  tête
  pour
  qu’ils
  puissent
  se 
  rendre
  compte
  si
  nous
  étions
  réellement
  inoffensifs. 
  Lorsque
  nous
  fûmes
  entièrement
  désarmés
  et
  que
  nous 
  allions
  de
  l’avant,
  je
  crus
  entendre
  des 
  applaudissements
  dans
  les
  rangs
  ennemis.
  Ces
  soldats 
  savouraient probablement leur joie et leur supériorité.
  Nous
  nous
  dirigions
  la
  tête
  basse
  vers
  une 
  agglomération
  où
  nous
  nous
  arrêtâmes.
  Nous
  apprîmes 
  que
  nous
  étions
  à
  Aalter
  .
  Les
  instructions
  étaient 
  d’occuper
  les
  locaux
  vides.
  On
  nous
  amena
  de
  la
  paille 
  et
  nous
  pûmes
  nous
  reposer.
  Nous
  ne
  pouvions
  en 
  aucun
  cas
  nous
  éloigner
  de
  ce
  cantonnement
  où
  nous 
  passâmes la nuit.
  Nous
  y
  sommes
  restés
  5
  ou
  6
  jours.
  Nous
  étions 
  tranquilles.
  Le
  ravitaillement
  suivait
  vaille
  que
  vaille.
  Les 
  allemands
  ne
  nous
  importunaient
  pas.
  On
  ne
  les
  voyait 
  d’ailleurs
  pas.
  Le
  3
  ou
  le
  4
  juin,
  je
  ne
  me
  souviens
  plus, 
  nous
  quittions
  Aalter
  pour
  prendre
  la
  direction
  de
  Gand. 
  Des
  sentinelles
  allemandes
  étaient
  placées
  au
  bord
  de 
  la
  route
  tous
  les
  100
  mètres.
  En
  chemin,
  nous 
  passâmes
  devant
  des
  casernes,
  des
  écoles,
  …remplies 
  de
  prisonniers
  belges.
  
  Mais
  en
  réfléchissant
  à
  la
  route 
  que
  nous
  empruntions,
  nous
  avions
  l’impression
  qu’on 
  nous emmenait en Allemagne !
  Enfin,
  dans
  les
  environs
  de
  Wetteren
  ,
  on
  nous
  fit 
  arrêter.
  Nous
  occupions
  des
  étables,
  nous
  restâmes
  là-
  bas. Nous ne pouvions pas quitter les environs.
  Le
  7
  juin,
  on
  nous
  annonça
  que
  nous
  allions 
  retourner
  à
  Charleroi.
  On
  fera
  le
  trajet
  en
  4
  étapes.
  Le
  9 
  juin,
  nous
  étions
  à
  
  Enghien
  lorsque
  le
  lieutenant
  nous 
  délivra
  nos
  papiers
  (laissez-passer
  rédigé
  en
  Allemand 
  émanant
  de
  la
  Kommandantur
  de
  Wetteren
  nous 
  enjoignant
  de
  retourner
  à
  notre
  domicile
  et
  de
  retrouver 
  un travail le plus tôt possible). 
  A
  Enghien,
  nous
  avons
  pris
  un
  train
  jusqu’à 
  Bruxelles.
  Là,
  nous
  avons
  sauté
  dans
  un
  camion
  qui 
  allait
  charger
  du
  charbon
  en
  région
  liégeoise
  et,
  arrivés 
  à
  hauteur
  de
  Waremme
  ,
  nous
  avons
  abandonné,
  en 
  remerciant
  le
  chauffeur,
  ce
  camion.
  Nous
  nous
  sommes 
  dirigés
  vers
  Momalle
  
  avec
  l’espoir
  d’y
  prendre
  un
  tram 
  vers
  Statte
  .
  Nous
  y
  avons
  rencontré
  un
  ancien
  du
  2ème 
  Chasseur
  passé
  pendant
  la
  mobilisation
  au
  5ème 
  Chasseur
  à
  Pied.
  Il
  était
  rentré
  chez
  lui
  depuis
  plusieurs 
  jours
  comme
  d’autres
  (de
  Chapon
  Seraing)
  d’ailleurs.
  Il 
  me
  rassura,
  aussi,
  en
  me
  disant
  qu’à
  Antheit,
  mon 
  village, il n’y avait pas beaucoup de dégâts. 
  Le
  tram
  arriva
  enfin
  !
  Que
  ce
  trajet
  me
  sembla
  long
  ! 
  Je
  descendis
  enfin
  à
  Petite
  Wanze
  (hameau
  d’Antheit) 
  Un
  voisin
  qui
  se
  trouvait
  sur
  le
  tram
  prévint
  mes
  parents 
  que
  j’allais
  rentrer.
  Ce
  fut
  la
  joie
  des
  retrouvailles,
  eux 
  qui
  n’avaient
  plus
  eu
  aucune
  nouvelle
  de
  moi
  !
  Nous 
  étions
  le
  10
  juin
  1940
  vers
  six
  heures
  du
  soir.
  Alors, 
  commença pour nous, la vie sous l’occupation.
  
  
  
  
 
  Ma campagne des 18 jours
 
 
   
   
 
 
   
   
 
 
 
  
 
   
 
 
   
 
 
   
 
 
   
 
 
   
 
 
   
 
  
 
   
 
 
  CHEZ JEAN-LUC
 
 
   
 
 
   
 
 
   
 
 
   
 
 
   
 
 
   
 
 
   
 
 
   
 
 
  
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  Introduction,
  hommage,
  historique 
  40-45,
  
  notion
  de
  combattant,
  la 
  «drôle de guerre» …
 
 
  Démobilisé après 17 mois de service 
  militaire, mon père est à nouveau mobilisé après 1 semaine de retour à la vie 
  civile … Et on se plaint !!
 
 
  Mon
  père
  raconte
  ce
  qu’il
  a
  vu,
  vécu, 
  ressenti
  pendant
  cette
  période.
  Et
  je
  pense
  que
  par
  pudeur
  il
  n’a
  pas
  tout 
  écrit . 
 
 
  Des vidéos d’époque
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
  Prévisions, webcams, radars, ….
 
 
  Prévisions, webcams, radars, ….
 
 
  Ces évènements ont eu lieu en 
  Belgique ou dans l’Hérault